Rendez vous place « Guillaume Tell » , actuelle place Pey Berland, point central de ce drame en trois actes.
Retour en arrière. La révolution est bien accueillie. Les députés girondins sont très actifs, ils constituent un groupe de paroles influent dans les instances révolutionnaires parisiennes. Leur opposition aux Montagnards mena Robespierre à désigner Bordeaux comme repaire de la Contre-Révolution. Bordeaux est alors soumise à la « Terreur » d’ octobre 1793 à juillet 1794.

  • Acte I. Direction rue du Hâ, à deux pas de la tour du fort, l’un des nombreux lieux de détention de la ville. C’est au n°41 de cette rue que séjourna Pierre Victurien Vergniaud, un des leaders des Girondins.

 

  • Acte II. Retour au palais Rohan, ou siégea, en permanence, le tribunal révolutionnaire, situé a deux pas de la prison Fort du Hâ* et sur le chemin de la place nationale où se dressait la guillotine.
Details
Retour sur la visite culturelle Bordeaux 1793 - 94 "La Terreur"
  • Acte III –Les rues sont débaptisées, et rebaptisées au gré des événements. On retrouve ainsi gravé dans la pierre, la rue « J’aime l’égalité » vestige de la nuit du 4 août , aujourd’hui rue de Montbazon.  Sur l'ex place Dauphine, rebaptisée place Nationale au n°10 de l'actuelle place Gambetta, la guillotine va rester installée en permanence pendant dix mois. Ainsi 302 personnes vont être exécutées en un massacre quotidien. Les condamnés sont essentiellement les insurgés « fédéralistes », des sympathisants « Girondins », mais aussi des prêtres réfractaires, et une trentaine de négociants inculpés de crime contre le peuple. Une plaque indiquant l’origine du bornage, marque son emplacement.
    Petit détour par l’église Notre dame, rebaptisée pendant cette période « Temple de la raison ».
    On y retrouve gravés dans la pierre de sa façade les stigmates de cette époque.

 

Direction le Cours de Verdun, au n° 23 où a habité un personnage au destin peu ordinaire Theresia Cabarus. Issue de la noblesse espagnole, elle adhère très tôt aux idéaux des Lumières mais, quand les Jacobins instaurent la Terreur, elle doit fuir Paris. Réfugiée dans sa famille à Bordeaux, elle est arrêtée comme tous ses amis girondins. Elle doit son salut à une demande d’entretien avec Jean-Lambert Tallien. Devenue sa compagne, Elle use par la suite de son influence auprès de lui et parvient à sauver de la guillotine de nombreux Bordelais, d’où son surnom de " Notre-Dame de Bon Secours ".
Madame Tallien aura " part actif " dans la chute de Robespierre le 9 Thermidor (27 juillet 1794). Elle deviendra incontournable sous le Directoire.
Le reste de sa vie ne sera pas "un long fleuve tranquille" . On rapporte ses paroles : " Quand on traverse la tempête, on ne choisit pas sa planche de salut."
Ses contemporains évoqueront " sa beauté animée et charmante, cet air qui réunit vivacité française et volupté espagnole ".

Cent ans après le début de la Révolution, la ville de Bordeaux décide d’ériger un monument place des Quinconces « La colonne des Girondins », à la gloire de ses députés martyres de la Terreur. Une plaque rappelle le nom des hommes sacrifiés dans cette période sombre de notre histoire.
Nous quittons alors notre guide Frédéric Béchir, avec la ferme intention à le retrouver pour une nouvelle découverte de Bordeaux.

Visits: 51