Bordeaux au temps du Moyen Âge : une balade pour remonter le temps,

près de 700 ans en arrière, et découvrez le Bordeaux médiéval en compagnie de Frédéric Béchir, notre guide passionné…

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Balade dans le Bordeaux Médiéval ...

Le porte Cailhau , caillou en occitan, emblème incontournable de la ville de Bordeaux, construite en 1495, trône fièrement à l’embouchure du Peugue et de la Devèze

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Charles VIII, veille sur la cité

Erigée pour commémorer la victoire du roi Charles VIII à la bataille de Fornoue, elle offrait une protection à la ville mais permettait aussi une entrée spectaculaire destinée à impressionner les visiteurs et marchands arrivant par la Garonne. D’ailleurs, souvent surnommée l’Arc de Triomphe, elle arbore les attributs d’un Arc de Triomphe avec, notamment une niche abritant une statue royale. L’effigie du roi en fait un monument emblématique du rattachement de la ville au royaume de France. Face à la porte, au-delà de la place, se tenait un monument important, détruit en 1800, le Palais de l’Ombrière. Ce palais a été, pendant plusieurs siècles, le cœur politique et social de la ville. Son nom Ombrière provient de l’ombre projetée par les grands arbres qui bordaient son allée. Construit à partir du XIème siècle, il fut la résidence des ducs d’Aquitaine, dont Aliénor d’Aquitaine, figure emblématique du Moyen Age, née probablement près de Bordeaux, mariée au futur roi de France Louis VII dans la cathédrale Saint André puis à Henri II Plantagenêt qui devint Roi d’Angleterre. Ce second mariage plaça l’Aquitaine sous contrôle anglais pendant plusieurs siècles.

Place du Palais Au fond l’emplacement du palais de l’Ombrière (ici).

Eloignons nous de la place du Palais pour parcourir les ruelles menant au quartier Saint Michel, par la rue Auzone, et la rue de la Rousselle.
Aujourd’hui on peut y admirer la plus ancienne maison de Bordeaux, impasse rue Neuve dans le quartier Saint Eloi…
Elle date du 14ème siècle et, avec ses façades en pierre et ses fenêtres gothiques, nous transporte dans une autre époque. L’époque où les ruelles, les venelles, étaient étroites et pavées d’où l’expression « Tenir le haut du pavé ». Cette expression qui symbolise aujourd’hui la réussite sociale, le pouvoir fait référence aux personnes de haut rang social qui souhaitaient éviter de se salir les pieds en marchant dans la boue et la saleté des caniveaux.
Elles préféraient donc longer les murs, sur la partie la plus haute de la ruelle…

… Dans ces ruelles, imaginons de nombreux animaux, notamment des cochons, les éboueurs de l’époque, car tout y était jeté. Les habitants n’hésitaient pas à vider leur pot de chambre par les fenêtres. Ainsi, un règlement indiquait qu’il fallait crier 3 fois « Gare à l’eau » pour avertir les passants…

… De nombreux artisans avaient leur atelier dans ce quartier très animé. On y trouvait des tisserands, des cordonniers, des forgerons… le nom des rues nous le rappellent : la rue des Faures qui évoque les forges, la rue Carpenteyre, les charpentiers…

… Continuons notre balade vers la place Saint Michel et sa Basilique, joyau de l’architecture gothique, érigée entre le XIVème et le XVIème siècle. Son style gothique flamboyant caractérisé par une profusion de détails sculptés et de motifs ornementaux en fait un chef d’oeuvre de l’architecture médiévale. L’archevêque de Pey Berland, au XVème siècle, fit construire son fameux clocher, la flèche emblématique, séparé de la basilique et inspiré des campaniles italiens. Avec ses 114 m de haut, il offre une vue panoramique exceptionnelle sur la ville.
Aujourd’hui en restauration, le clocher est interdit au public. La basilique Saint Michel a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998.

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Notre découverte du Bordeaux médiéval s’achève à la Grosse Cloche ou Porte Saint-Eloi.
Située au cœur du quartier Saint-Eloi, cette porte fortifiée faisait partie des anciens remparts qui protégeaient la ville au Moyen-Age.
Construite au XVème siècle, la Grosse Cloche servait à la fois de tour de garde, de beffroi et de prison avec ses cachots. La cloche rythmait la vie des Bordelais: elle sonnait pour annoncer les vendanges, signaler un danger. Elle était également un instrument de pouvoir: les consuls bordelais en contrôlaient l’usage. La cloche, fondue en 1775, pèse 7800 kg et sonne cinq fois par an pour des évènements importants ainsi que tous les premiers dimanches du mois. L’horloge actuelle, remarquable, fut construite en 1759 et remplace celle de 1567. Au-dessus d’elle, se trouve un cadran à équation solaire.


De la porte Cailhau à la Grosse Cloche, nous avons parcouru des siècles et découvert la richesse du patrimoine médiéval bordelais qui regorge de trésors cachés. Chaque lieu raconte une part de l’âme de Bordeaux entre son rôle stratégique, son commerce florissant et la vie quotidienne de ses habitants.
Fréderic Béchir, notre guide, nous accompagne dans cette découverte de Bordeaux, régulièrement. Alors que vous soyez simples curieux ou passionnés d’Histoire, n’hésitez pas à nous rejoindre lors d’une prochaine visite

Crédit photo : Michèle P. – Sylvie K. – Eric V.
Texte : Anonymous

Mise en page : Eric V.

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